Au temps des hommes de Spy
Cette exposition a été créée en 1986 par l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique et le Service de Préhistoire de l'Université de Liège, pour commémorer le centenaire de la découverte des hommes de Spy par les archéologues liégeois Marcel DE PUYDT et Maximin LOHEST.
Elle a été présentée au Museum des Sciences Naturelles à Bruxelles, et à la Maison de la Science à Liège, à l'occasion du colloque international sur l'homme de Neandertal, en décembre 1986.
Complétée par les découvertes récentes de Couvin, l'exposition présentée à Treignes a été remaniée par le CEDARC afin de la rendre accessible à un très large public.
En 1856, des ouvriers découvrent dans la carrière de Néanderthal, en Allemagne, les fragments d'un squelette humain d'aspect curieux. Cette trouvaille est très vite mise en relation avec le crâne découvert en 1848 dans une cavité du Rocher de Gibraltar, et suggère à quelques spécialistes l'existence d'un homme fossile, antérieur à l'homme moderne. Il se caractérise par un squelette robuste et un crâne allongé et aplati, au front fuyant, aux arcades sourcilières très marquées, à la machoire proéminente et dépourvue de menton. Il reçoit, en 1864, le nom d'homme de Néanderthal. Cette interprétation est néanmoins contestée à l'époque : certains scientifiques ne croient pas en l'ancienneté de l'homme de Néanderthal, et attribuent ses formes curieuses à des déformations pathologiques.
En 1886, la découverte des hommes de Spy, en Belgique, marque une étape décisive dans le développement de la science préhistorique : les deux squelettes sont en effet tout à fait semblables aux vestiges de Gibraltar et de Néanderthal, et sont assciés à de l'outillage en silex fort ancien et à des ossements de mammouth, de rhinocéros laineux, d'hyène, de cheval,... Ceci prouve l'incontestable ancienneté des hommes de Néanderthal et met fin à la polémique.
L'exposition "Au temps des hommes de Spy" dresse le bilan des connaissances accumulées depuis plus d'un siècle sur l'homme de Néanderthal.
Ses particularités physiques sont présentées au travers des nombreux ossements découverts en Europe et au Proche-Orient. Ceux-ci sont situés à leur juste place dans le schéma de l'évolution de l'homme, et omparés à d'autres fossiles humains. De nombreux objets en silex témoignent de la variété et de la finesse de son outillage ; diversessépultures nous laissent entrevoir ses coutumes funéraires ; les analyses des sols de fouille nous donnent une idée assez précise de son habitat et de son environnement. Une place particulière est réservée aux fouilles de Spy et de Couvin. La visite peut être complétée, en semaine, par un montage audio-visuel qui retrace l'évolution de l'homme.