Splendeurs celtes : Armes et bijoux


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"Splendeurs"... Le mot n'est pas trop fort pour qualifier les réalisations des orfèvres, forgerons et artisans celtes, qui ont peuplé une grande partie de l'Europe tout au long du dernier millénaire avant notre ère, il y a plus de 2000 ans. Le monde celte était dominé par une aristocratie guerrière qui appréciait tout particulièrement le faste et l'apparat, les beaux objets et le bon vin...

Les auteurs antiques nous en parlent abondamment et les découvertes archéologiques nous le confirment sans le moindre doute : nous sommes loin des barbares peu civilisés qui peuplent notre imaginaire. Celtes et Gaulois n'étaient pas seulement bagarreurs, rigolards et braillards... Ils étaient aussi de grands artisans, de grands techniciens, de grands créateurs et de grands artistes, plein de spiritualité...

L'exposition créée au Musée du Malgré-Tout mettait l'accent sur l'incroyable qualité et diversité des créations celtes, tant en matière d'armement que d'orfèvrerie, tout en soulignant le poids des "clichés", hérités d'une culture "classique" gréco-romaine, et d'une recherche identitaire, liée à l'émergence des nations européennes au XIXe siècle.

L'exposition s'articulait donc autour de trois thèmes : - l'équipement des guerriers ; - les parures de leurs femmes ; - l'imaginaire "celto-gaulois" des XIXe et XXe siècles.

L'équipement des guerriers était d'abord abordé dans les 7 vitrines qui présentaient les grandes lignes de l'évolution de l'armement celte, durant près de 1000 ans, de manière thématique : épées, poignards et fourreaux - fers de lances et de javelots - carquois et pointes de flèches - armes miniatures - casques - chars de combat. Contrairement à une idée préconçue, c'est sans doute l'armement celtique qui a influencé l'armement romain, et non le contraire...

Les guerriers ne sont pas seuls, ils ont une famille, une épouse, qui n'est pas laissée pour compte. Les bijoux féminins sont extraordinaires et témoignent du statut féminin. Un ensemble exceptionnel de plus d'une centaine de parures, en or, en bronze, en verre et en fer illustrait ainsi la grande maîtrise des artisans celtes sur les "arts du feu", dont témoignaient, en outre, quelques céramiques déposées dans les tombes. Dans 9 vitrines, torques, bracelets, boucles d'oreille, bagues, pendentifs et fibules se déclinaient sous tous les modes, et sous toutes les matières, parfois rehaussées d'émail, d'ambre et de corail.

"Nos ancêtres les Gaulois"... Ambiorix, Vercingétorix, Alix, Astérix, Obélix et les autres.... Que d'images fausses, et, parfois, que de bons moments. Notre imaginaire reste hanté par les visions "héroïsantes" du jeune Royaume de Belgique et de la République française de Napoléon III, en quête de racines. De manière visuelle et ludique, interactive, cet aspect de l'exposition permettait, aux jeunes et aux moins jeunes, de faire la part du vrai (il y en a) et du faux (il y en a beaucoup).

L'exposition se terminait, à l'étage, par un ensemble unique de 14 "panoplies" d’armes et de mobilier constituant chacune le matériel funéraire d'une tombe de guerrier, allant de l'an mil avant J.-C., jusqu'à la Guerre des Gaules, et même après. Deux films vidéo complètaient la visite de l'exposition. Le premier, "Acy-Romance", achevé en avril 2001, révèle la vie quotidienne d'un village gaulois indépendant en Ardenne française, entre -180 et + 20. Le second, "Tombes celtiques en Ardenne" présente l'état de la documentation récoltée dans le sud-est de la Belgique, et initie à la problématique de la construction d'un char de guerre celte, dont les vestiges ont été découverts en maints endroits de la Gaule, et notamment près de Libramont, siège du Musée des Celtes.

Une partie des pièces présentées n'avaient jamais été montrées auparavant au public. La plus grande partie de ce matériel est illustrée dans un catalogue de 52 pages, rédigé par MM. P. Cattelain, J.-J. Charpy, A. Rapin et E. Warmenbol.

L'exposition "Splendeurs celtes : armes et bijoux" a été organisée avec le soutien de la Région Wallonne, de la Communauté française de Belgique et de la Maison des Jeunes de Viroinval, et l'aide de la S.A. Léon Eeckman, assureurs-conseils, de l'imprimerie Walleyndruk, du Journal LE SOIR et de l'agence olégienne de la Banque Dexia.

Coordonnées

Musée du Malgré-Tout

Rue de la Gare, 28

5670 Treignes, Belgique

Ouvert tous les jours

Lu-Ve : 9h30-17h30

W-E et fériés : 10h30-18h
Fermeture annuelle :
01/01, 24/12 et 25/12, 31/12


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Avec le soutien du CGT

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