La chasse dans la préhistoire


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Depuis ses origines, l'Homme possède un régime alimentaire omnivore, dans lequel la consommation de viande tient une place plus ou moins importante. Nous en avons pour preuve les ossements d'animaux retrouvés dans les campements préhistoriques, qui montrent des traces de dépeçage, de décarnisation et de fracturation intentionnelle pour la consommation de la moelle.

Mais il n'est pas toujours facile de déterminer si cette viande provient d'une activité de charognage ou d'une chasse, les deux pouvant coexister. Quoi qu'il en soit, des preuves de pratiques de chasse apparaissent dès le Paléolithique inférieur, chez l'Homo ergaster.

Pour la quasi-totalité de la Préhistoire, nos connaissances se limitent néanmoins, dans le meilleur des cas, au choix du gibier (espèce, âge, sexe), aux périodes de chasse, à la finalité de la chasse (acquisition de viande, peau, fourrure, ramures...) et aux armes en pierre et en matière dure animale (os, bois de cervidés, ivoire) utilisées.

En effet, les stratégies de chasse utilisées ne nous laissent que très rarement des traces interprétables, et nous sont essentiellement connues par l'étude des peuples chasseurs subactuels. De même, l'équipement en matériaux périssables (bois, corne, plumes, ligatures...) est presque toujours inconnu, sauf pour des périodes relativement récentes telles le Mésolithique scandinave et le Néolithique alpin, où des conditions de conservation très particulières (tourbières, milieux lacustres) ont permis sa conservation.

L'étude ethnographique des peuples vivant, soit dans un passé récent, soit actuellement, de la chasse, de la pêche et de la cueillette, nous fournit de nombreux éléments qui peuvent nous aider à reconstituer les morceaux manquants de ce puzzle. Toutes les communautés de chasseurs-cueilleurs ont en commun leur mode de relation avec l'environnement basé sur la prédation et non sur la production de ressources alimentaires, ainsi qu'une certaine division du travail en fonction de la mobilité des individus. En principe, tous les membres de la communauté doivent prendre part quotidiennement aux tâches assurant le bien-être du groupe. Les enfants, les vieillards et les jeunes mères se chargent en général de la cueillette ou de la chasse au petit gibier à proximité du campement, tandis que les autres s'éloignent plus pour la chasse (hommes) ou la cueillette à longue distance (femmes).

Des plus anciens épieux en bois conservés, datant de plus de 400 000 ans, jusqu'aux arcs et flèches néolithiques, vieux de 5000 ans, l'exposition montre la variété des solutions mises au point par l'Homme pour se fournir en gibier. Epieux, bolas, sagaies, harpons, foënes, boomerangs, arcs et flèches ont permis à l'Homme de se procurer, avec de plus en plus de dextérité, la viande pour l'alimentation, les os et ramures pour l'outillage, la graisse pour l'éclairage, la peau et la fourrure pour les vêtements et les tentes, les tendons pour les ligatures...

Cette exposition, réalisée sur base de nos propres collections et d'objets empruntés à l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Bruxelles, a permis aux visiteurs de découvrir les différentes techniques de chasse et ainsi l'évolution des mentalités, des modes de vie et de l'organisation sociale.

La visite de l'exposition était utilement complétée par celle du "Parc de la Préhistoire", jouxtant le Musée, et qui présente plusieurs reconstitutions grandeur nature des habitats de nos chasseurs-cueilleurs préhistoriques.

L'exposition a fait l'objet de l'édition d'un catalogue, rédigé par Pierre Cattelain et Claire Bellier, en version française et version néerlandaise. Elle a également fait l'objet de l'édition de 16 cartes postales originales, illustrant des animaux de la Préhistoire, dues au talent de Benoît Clarys.

L'exposition "La chasse dans la Préhistoire" a été organisée avec le soutien de la Région Wallonne, de la Communauté française de Belgique, et l'aide de la S.A. Léon Eeckman, assureurs-conseils, du Journal LE SOIR, de l'imprimerie IDENTIC, d'Affiches-Diffusion, de la Fondation Chimay-Wartoise et des Bières de Chimay.

Coordonnées

Musée du Malgré-Tout

Rue de la Gare, 28

5670 Treignes, Belgique

Ouvert tous les jours

Lu-Ve : 9h30-17h30

W-E et fériés : 10h30-18h
Fermeture annuelle :
01/01, 24/12 et 25/12, 31/12


secretariat@cedarc-mmt.be

+32(0) 60 39 02 43

+32(0) 60 39 04 70


Places de parking et commodités pour personne handicapée. Nous acceptons les animaux.

 

Avec le soutien du CGT

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